(250 mots) Lermontov a toujours été partisan de la Russie et des Russes. Cependant, au stade avancé de la créativité, alors que le poète avait déjà dépassé le maximalisme juvénile, il a commencé à se rapporter à l'environnement avec moins d'optimisme et de sympathie. Ainsi, en 1838, il a écrit le poème «Douma». Il perçoit sa génération «tristement».
L’âge du poète et certaines difficultés de la vie ne sont pas les seules raisons de créer un tel poème. Les années 1830 sont une période de déception dans les idées des décembristes. C'est le moment où les vieilles idées se sont avérées non viables et où de nouvelles n'ont pas encore été formées. Les jeunes ne savaient pas quoi croire. L'incrédulité a nui à leur activisme civique et, pour Lermontov, c'était un indicateur important du patriotisme. Par conséquent, Mikhail Yuryevich décrit une société qui ne s'intéresse qu'aux joies fugitives, aux danses et aux potins lors des bals et des dîners. C'est une société qui n'aime pas les découvertes, les études, la création de quelque chose de nouveau: "Rêves de poésie, création d'art / Délices sucrés n'agitent pas nos esprits." Les jeunes ne s'intéressent plus aux réalisations futures ni à la valeur des réalisations passées. Il est particulièrement important de souligner l'indifférence de la génération décrite. Lermontov écrit qu'une «sorte de rhume secret» règne dans l'âme de ces gens. Ils ne veulent pas faire d'effort ni dans la lutte, ni dans l'amitié, ni dans l'amour: "Et nous détestons, et nous aimons par hasard, / Sans rien sacrifier, ni colère ni amour", ce qui signifie qu'ils ne ressentent ni amertume pour la défaite, ni joie Pour la victoire. L'absence de tout sentiment oblige l'auteur à peindre sombrement le sort de la société.
Une caractéristique importante de la génération Lermontov est que, selon le poète, elle ne laissera rien de valable. L'auteur prédit même le destin, disant qu'il passera «par une foule de mauvaise humeur», «sans bruit, sans trace», et «le descendant l'offensera avec un vers méprisant».